Le Grand Palais a organisé une exposition de cette grande portraitiste de la fin du XVIIIème siècle que je ne connaissais pas. J’ai découvert une artiste exceptionnelle avec un talent stupéfiant pour exprimer les expressions de ses sujets. J’ai photographié une vingtaine de tableaux pour faire un diaporama tellement saisissant de vérité humaine qu’on pourrait presque penser que ce sont des photographies couleur.

Évidemment j’ai tout de suite pensé que le Louvre, plein de portraits de Le Brun (le mari), de Gérard et autres portraitistes officiels, n’avait vraiment pas donné la place qu’elle méritait à cette grande portraitiste.

J’ai retenu un commentaire de Louise-Élisabeth Vigée Le Brun : « je finissais les portraits et Le Brun passait chercher l’argent ». Heureusement pour elle, la révolution et le divorce lui ont permis d’aller exprimer son talent dans toute l’Europe, les grands d’Europe de l’époque, en effet, ont reconnu son talent. Par contre, on sent bien la différence entre les portraits de commande où elle était obligée de se conformer aux critères attendus de l’esthétique du moment et ceux où elle a libéré son talent pour représenter les expressions de vie des personnes qu’elle peignait.

La comtesse de Ségur.

(mère ou grand’mère du mari de mon écrivain culte d’enfance)

Une portaitiste exceptionnelle digne d'un Van Dyck.